L'exposition de 1885, les anciens et les contemporains

L'exposition inaugurale de 1885

Il faut faire vite !

La première exposition de la nouvelle société est fixée du 1er au 25 avril 1885, il faut donc faire vite. Avec seulement 14 artistes vivants membres de la nouvelle société en mesure d'exposer, mais peu d'oeuvres, il fallut appeler les morts anciens et modernes  à la rescousse. "Le dix-huitième siècle servirait de préface radieuse, de recommandation, auprès d'un public qu'il fallait charmer". Emile Marcille et les membres de l'association Taylor ouvrent leurs remarquables collections et pour les compléter il fallut courir à Saint-Quentin chercher les Latour. Peut-on imaginer aujourd'hui réunir en quinze jours autant de chefs d'oeuvres ?

La première partie de l'exposition rassemble les anciens, on y trouve : 3 Carriera Rosalba ; 2 Jean-Baptiste-Siméon Chardin ; 2 Antoine Coypel ; 44 Maurice Quentin de La Tour ; 1 Ducreux ; 3 "Ecole Française du XVIIIéme siècle" ; 8 Mme Louis Filleul ; 3 Mme Labille-Guyard ; 2 Largillière ; 1 Larivière ; 2 Liotard ; 3 Jean-Baptiste Perroneau ; 2 Prudhon ; 1 Reynolds; 1 Jean Valade ; 3 Mme Louise-Elisabeth Vigée ; 1 Vivien.

La seconde partie rassemble autour de Jean-François Millet les modernes : 1 Jean Bereaud ; 6 Albert Besnard ; 6 John Lewis Brown ; 2 Descamp (+) ; 26 Ernest Duez ; 1 Gustave Dutilleux (+) ; 4 Henri Gervex ; 5 Gustave Guillaumet ; 1 Ferdinand Heilbuth ; 1 Gustave Jacquet ; 10 Emile Levy ; 1 Marechal ; 1 Marillat (+) ; 1 Frédéric Mortemard ; 1 Müller (+) ; 18 Giusepe de Nittis (+) ; 6 Alexandre Nozal ; 6 Jean-François Raffaëlli ; 1 Riesener (+) ; 4 James Tissot ; 4 Troyon.

L'exposition suscite un engouement immédiat du public et une semaine après son ouverture on ne trouve plus de boite de pastel à Paris chez les marchands de couleurs ! Dans la presse le ton est donné, la critique peut s'enflammer et se déchaîner. On oppose les anciens aux modernes et à la "bonne société". On peut aussi y lire "Le pastel, cet art charmand, est en train de détrôner l'aquarelle, cet art galvaudé".

 La recette de l'exposition s'élève à 6 810 francs-or dont la moitié revient à l'Association Taylor et chez les artistes l'on se précipite. La Société de pastellistes français fait le plein. Selon Roger Ballu, une liste de 65 candidats se constitue.

< Précèdent - Suivant >

 

1 - Le contexte artistique
2 - Création de la Société

4 - L'émancipation
5 - Expos. universelle 1889
6 - Expos. universelle 1900
7 - La Belle époque
8 - Albert Besnard
9 - Henri Gervex
Membres actifs
Autres membres
Membres Institut Beaux Arts